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Famille Millette en 1945

Notre Ancêtre PAUL HUS

Paul Hus était natif de Montigny, petit village, près de Rouen en Normandie.  Il fut baptisé le jeudi 16 février 1645.  Fils de Léonard Hus et de Marguerite Lenfan, ses pères et mère, nommé Paul, par Paul Hus et Marie Lenfan, ses parrain et marraine.

Comme beaucoup de jeunes français de cette époque, il fut attiré par ce grand paradis terrestre qu'on appelait l'Amérique, et fit partie de la recrue de 1663.  On le mentionne comme: engagé.


Les engagés étaient des hommes forts et courageux qui venaient aider, par contrat, à bâtir la Nouvelle-France.  Ils pouvaient être de tous les métiers: charpentier, boulanger, couvreur, maçon, cloutier, cordonnier, tailleur, etc

Ces engagés, il faut les distinguer des habitants.
Dans les premiers temps de la Colonie, il venait en Nouvelle-France des soldats, des trafiquants, des commis, des fonctionnaires, qui ne faisaient que passer, remplissaient leurs fonctions, y faisaient leur commerce, mais ne s'y attachaient point, n'y demeuraient qu'un temps et enfin retournaient en France.

Mais il y en avait qui venaient en Nouvelle-France avec l'intention d'en faire leur véritable patrie, d'y fonder un foyer.  Ils avaient leur demeure, leur habitation dans la Colonie.  On les appelait les habitants du pays.

Cependant, l'engagé, une fois son contrat terminé, il pouvait, s'il le voulait, s'établir en permanence et devenir à son tour un habitant, un qui habite le pays.

Le plus ancien document qui fasse mention de Paul Hus, c'est le recensement de 1666, fait sous la direction de l'Intendant Tallon.  La Nouvelle-France ne comptait alors qu'une population de 3215 personnes et le nombre de ménage était de 528.  Pour le recensement de la Seigneurie de Beauport où Paul Hus travaillait en 1666, voici le document officiel:

Le sieur Robert Giffard, écuyer, seigneur de Beauport, âgé de 79 ans, marié à Marie Renouard, a à son service: Paul Hus, âgé de 25 ans, domestique engagé.
A la fin de son contrat, en 1667, Paul Hus quitta le service du Docteur Giffard pour se rendre à Trois-Rivières.

Le 20 mai1668, on le retrouve au Fort Chambly, où il est confirmé par Mgr de Laval et le 16 juin 1669, il contracte mariage avec Jeanne Baillargeon, une fille de 14 ans, née le 05 novembre 1654, fille de Mathurin Baillargeon et de Marie Métayer.  Il déclare dans son contrat de mariage avoir une concession située à la Seigneurie de Richelieu, et a  7 arpents de terre défrichée et ensemencée, une maison déjà bâtie sur la concession.

Paul Hus dut s'établir à Sorel peu de temps après son mariage, sur la terre qu'il a eue avec Louis Badaillac.  En 1681, la famille de Paul Hus s'était multipliée rapidement, et comptait déjà 7 enfants.  Ils songaient à leurs futurs placements, mais les lots qui entouraient celui où ils travaillaient furent vite occupés.  Paul Hus était attiré vers les terres en dehors de la Seigneurie de Sorel, dans la Seigneurie voisine de Yamaska, et dans la section de la Seigneurie vulgairement connue sous le nom de: Chenal du Moine.  Ici il y avait de la terre en abondance, inondée au printemps il est vrai, mais offrant de quoi vivre par la chasse et la pêche, tout autant que par l'agriculture.

Le 28 novembre 1687, ils enterrent deux de leurs enfants, morts de la fièvre pourprée: Léonard, 2 ans et Jean 6 mois.  Le 8 juin 1890, Paul  âgé de 8 ans, est tué par les Iroquois.  Ce fut une période d'angoisse causée par les attaques des Iroquois. En 1696, ils attaquent Sorel, pillent les maisons et les incendient. Toute la population s'était réfugiée dans le fort.  Les moissons ayant été dévastées, ils s'ensuivit une grande famine dans la région.  C'est la région de Trois-Rivières qui vint au secours de Sorel.  Avec l'aide de ses garçons, Paul Hus recommença à zéro.  Il avait alors 51 ans.

En 1699, Paul Hus devient propriétaire de l'Île du Moine et de l'ÎLe des Barques.  Il possède aussi les terres entre la Baie de la Vallière et le Chenal du Moine.  Ces terres sont départagées entre ses fils.  La famille devenant tribu, les droits de chacun en particulier s'embrouillèrent à la suite de diverses ventes et transactions si bien que, en 1865, l'honorable M. J.B. Guèvremont, fit passer une loi érigeant les propriétaires des titres de pâturages en un corps constitué sous le nom de: Les présidents et syndics des îles du Moine et des Barques.

Dès le début, les concessionnaires du Chenal du Moine et de la Baie de La Vallière ont formé une colonie à part, étant donné l'éloignement des autres centres et l'absence de routes de communications.  L'hiver, un chemin entretenu par les habitants eux-mêmes pouvaient les conduire à Sorel.  En 1721, Paul Hus qui habite la Seigneurie de Yamaska avec sa famille, tout en étant propriétaire de l'Île du Moine et de l'ÎLe des Barques, demande à faire partie de la paroisse de Sorel.  À la suite d'une enquête, fut formée la paroisse de Saint-Pierre de Sorel et les demandes de Paul Hus furent reconnues et sa concession incluse dans les bornes de la paroisse.

Le rang du Chenal du Moine a fourni bon nombres de citoyens distingués, et nous rencontrons dans les rangs, ecclésiastiques, des prêtres, missionnaires, députés, juges, médecins, sénateurs, et même un premier ministre: Sir Wilfrid Laurier qui fut un descendant du père Hus.  Rendons hommage à ce pionnier de la race française, le père du Chenal du Moine.


D'où viennent les surnoms? Pourquoi les surnoms?

Le nom de Paul Hus n'a pas franchi la deuxième génération sans qu'on y ajoute un surnom.  La plupart des surnoms des enfants de Paul Hus seraient le résultat soit d'une localisation, soit d'un métier.  De plus ne fallait-il pas identifier par quelque moyen Jean-Baptiste-Antoine, Marc-Antoine, Jean-Baptiste, Jean et les autres? Voici donc les hypothèses les plus plausibles pour expliquer l'origine des surnoms.  Marc-Antoine qui était meunier prit naturellement le nom de Hus dit Millet. De là viennent les Millette, Milier, Myet.  Certains Millet cependant ne sont pas descendants de Hus mais d'un Millet arrivé à Québec vers 1694.

Des nombreux descendants portant le surnom de Millet, certains prirent le surnom de Beauchemin, car ils demeuraient sur le chemin du Roy, donc le beau chemin qui reliait le domaine de Paul Hus au fort Richelieu.  Ce domaine faisait d'ailleurs partie en fait de la Seigneurie de La Vallière dans Yamaska.

L'un des fils de Paul Hus habitait l'ÎLe de Barques.  Il lui fallait donc traverser la rivière pour venir sur la terre chez son père.  Cela a donné naissance à la lignée des Hus dit Latraverse.  Un autre s'est établi sur l'ÎLe du Moine.  Cette Île s'appelle ainsi parce qu'un moine Récollet y fut trouvé gelé en février 1648.  Ce moine se nommait Capistran.  Nous retrouvons donc des Hus dit Lemoine ainsi que des Hus dit Capistran pour l'Île du Moine Capistran.

Un autre fils de Paul Hus avait un grade dans la milice, soit celui de caporal.  Voici que l'on voit apparaître les Hus dit Caporal ou Corporal.  Les autres fils de Paul Hus ont pris les uns, le nom de Paul, d'autres Paulet, d'autres Paulhus en un seul mot ou encore en deux mots: Paul-Hus

Quant à l'ancêtre des nombreux Cournoyer, Pierre Hus dit Cournoyer, voici l'explication de son surnom qui apparaît la plus plausible: Jacques de Chambly aurait eu trois fils qui se seraient établis, l'un à Chambly, l'autre à Saint-Hilaire et le troisième à Saint-Marc.  On nous dit que ce troisième fils aurait été anobli par Frontenac en 1694 du titre de Cournoyer.  Pierre Hus travaillant pour ce personnage, on le distinguait des autres portant le même prénom en le qualifiant de Pierre Hus dit Cournoyer.  Il aurait alors habité dans le territoire de Contrecoeur, mais vers Saint-Marc Hertel de Cournoyer, parce que c'est ainsi que s'appelle officiellement la Municipalité de Saint-Marc de Richelieu.

Les filles de Paul Hus ont donné naissance aux lignées des Salvail, Cardin, et Lavallée.





 

Arbre Généalogique de la famille Millette

Arbre généalogique R. Millette.jpg

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